La boisson a été inventée en 1936 par Jean-Claude Beton qui l’a rendue mythique. Qui ne se souvient pas du slogan : «Secouez-moi, secouez-moi ! »
Ce fils de commerçants prospères n’a que onze ans lorsque l’aventure démarre dans sa ville natale de Boufarik à une trentaine de kilomètres d’Alger. Son père Léon commercialise la première bouteille d’Orangina. Pour la recette du soda de « naranjina » – un brin de concentré d’orange, un peu d’eau sucrée gazeuse et un zeste d’huile essentielle -, il s’inspire de la formule d’un pharmacien de Valence croisé à Marseille. Mais la greffe d’Espagne et la Seconde Guerre mondiale mettent un terme à ses projets… jusqu’à ce que Jean-Claude Beton, devenu ingénieur agronome, ne lui redonne vie en 1951. Sa recette à lui : une bouteille ronde – un zeste granuleuse à l’image des oranges-, des talents – dont celui de Bernard Villemot, à l’origine de la première affiche qui deviendra le logo de la marque.
Pour lancer la marque, Jean-Claude Beton, avec son sens affûté du marketing, n’hésite pas à réquisitionner des employés ou des étudiants embauchés pour l’occasion, pour commander des Orangina dans les cafés. Les soldats qui reviennent d’Algérie, rapportent cette mode en métropole.
En 1956, Jean-Claude Beton s’installe à Marseille, en raison de la guerre d’Algérie, mais aussi pour mieux implanter la marque. Et en 1961, à la suite du développement du produit en métropole, le siège social de la Société est transféré à Marseille.
En 1967 : le gouvernement algérien ne pouvant garantir les investissements nécessaires à une bonne fabrication, l’usine de Boufarik ferme définitivement.
En décembre 2013, cet inventeur de génie s’éteint à Marseille à 88 ans ; le monde politique et économique salue cet avant-gardiste de la communication et du marketing qui avec son soda aux célèbres courbes a marqué de nombreuses générations du monde entier.
