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Quand l’Algérie était française, les mariages mixtes étaient-ils interdits ?

Messali Hadj et son épouse Emilie Busquant

QUESTION :

Pourquoi n’y a-t-il pas eu beaucoup plus de mariages mixtes ? Étaient-ils inter­dits ? Cela n’aurait pu qu’être positif, à plus ou moins long terme, pour consoli­der le rapprochement des communautés.

RÉPONSE :

C’est vrai qu’ils furent rares, même très rares. De part et d’autre, tout s’opposait à ce que simplement ils existent. Règles sociales et traditions islamiques étant absolument opposées.

Les mariages mixtes ne faisaient l’objet d’aucune interdiction lé­gale. Il en existait néanmoins comme, par exemple :

Messali Hadj, fondateur de l’Étoile Nord-Africaine et premier chef indépendantiste, avait pour conjointe Émilie Busquant, native de Meurthe-et-Moselle, dont il eut deux enfants (voir photo illustration de l’article).

Ferhat Abbas, le président du Gouvernement Provisoire de la République Algé­rienne avait, pour sa part, épousé Marcelle Stoetzel, une Pied-Noire originaire d’Alsace.

S’ils furent rares, c’est du fait d’appartenances religieuses fidèles au droit cora­nique concernant le statut de la femme, la polygamie et la répudiation. Ce statut était en opposition au droit français en vigueur en Algérie française.

Ferhat Abbas et sa femme Marcelle Stœtzel

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